En 2024, les services de police et unités de gendarmerie ont recensé 138 morts violentes au sein du couple, soit une hausse de 16 % par rapport à 2023 (119 cas). Ces homicides représentent désormais 16 % des meurtres non crapuleux et violences mortelles constatés en France sur 850 faits enregistrés. Malgré cette hausse des décès, les tentatives d'homicide intraconjugal diminuent.
Les femmes demeurent les principales victimes : elles représentent 77 % des personnes tuées (107 décès, +11 % en un an). Toutefois, les homicides touchant les hommes progressent aussi (31 cas, +35 %). Dans 42 % des dossiers, des violences antérieures dans le couple étaient déjà signalées.
Un phénomène marquant est l'implication croissante des seniors : les 70 ans et plus constituent 20 % des victimes et 24 % des auteurs, des proportions en hausse constante depuis 2022. Chez les personnes concernées, la maladie ou la dépendance apparaissent comme un déclencheur fréquent.
Enfin, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est celle qui enregistre le plus de décès conjugaux en 2024, avec 20 cas recensés.